Essai de phénoménologie théologique.
Présentation :
A quel titre la phénoménologie, sans se trahir elle-même dans son geste de neutralité métaphysique, peut-elle s'avérer féconde théologiquement? Pour répondre à cette question l'auteur engage un dialogue critique avec les phénoménologies husserlienne d'abord, et « théologiques » françaises ensuite (M. Henry, E. Levinas, J.-L. Marion) qu'il discutera plus particulièrement. Puis, après avoir dégagé sur cette base critique son propre champ d'investigation (expériences de « plénitude »), il thématise une proposition théologique concrète. Sa conclusion est qu'il ne peut y avoir de phénoménologie théologique valide théologiquement et phénoménologiquement que dans le cadre d'une prise en considération exhaustive de ce que la phénoménologie « historique » donne à penser.  
 
Au-delà de cet aspect purement « technique » (et de l'intérêt proprement philosophique de l'ouvrage), le but de ce dernier est de s'affronter à l'antique critique adressée à la « foi » en général, et selon laquelle celle-ci correspondrait « trop exactement à nos désirs les plus forts, qui sont de ne pas mourir et d'être aimés » (A. Comte-Sponville) : Dieu n'est pas un Deus ex machina venant combler ce qui est vide de sens - Il est Celui qui est, qui nous « aime le premier », et qu'il est possible de mettre en lumière à la faveur de ce que la vie humaine comporte, non pas de plus triste ou de plus questionnant, mais de plus enthousiasmant.