La naissance, - qu'elle soit conçue comme le passage de la vie utérine à l'entrée dans l'intersubjectivité du monde des vivants, ou comme une nouvelle adhésion à une conception du monde - a souvent fait l'objet d'une attention particulière, au sein des disciplines regroupées dans le terme générique de sciences humaines et sociales. Cette venue au monde nous entraîne dans l'existence et nous annonce aussi sa fin. Se tenant dans le passage entre l'origine et le commencement, l'humain peut ainsi se dire expert sur la vie et vouloir la maîtriser, au risque ce que désir génère en définitive une angoisse mortifère. La Bible offre un enseignement riche à propos de cette problématique ou la prédestination, la fragilité et la grâce s'entremêlent pour donner un renouvellement de la vie et de l'espérance. Et cela jusqu'à la proclamation inattendue du Messie qui signe ce mouvement salutaire, de la kénose à la gloire de la Résurrection. Un Dieu qui se dépouille, pour désigner le véritable sens de la vie et accompagner l'humanité selon ses promesses, interroge notre consentement à vivre pleinement. Que peut encore annoncer le christianisme à la société d'aujourd'hui ?